Valmiki le Poète, il y a environ 6 000 ans, chantait dans le Ramayana les exploits du grand sage Rama, venu sur la Terre pour apporter les vertus de l’amour héroïque et de la pureté de l’âme.

Tulsidas, à la fin du Moyen Âge, résuma le poème splendide en cadences merveilleusement inspirées.

Et voici la troisième étape, française celle-là, des aventures de l’homme-dieu : le poème Rama aux yeux de lotus bleu, tercets ramapanthides, signé François Brousse. Il retrouve les grandes images et la limpidité superbe du poème primitif. Il chante les amours idéales d’un maître et de sa disciple bien- aimée, qui traversent les zones de la mort et de la résurrection, et finissent par un envol dans les étoiles.

Après Victor Hugo et Leconte de Lisle, grâce à François Brousse, les Français ont toujours « la tête épique ». L’intelligence aiguë de Voltaire n’avait pas prévu les génies visionnaires qui couvrent la France et le monde de leur vol surnaturel.