Nostradamus est le prophète qui est, à la fois le plus commenté et le plus mal compris. Pour son exégèse, François Brousse fait appel à toutes les ressources de la kabbale, de la cyclologie, de la numérologie, de l'astrologie. Jamais les Centuries et les Sixains ne furent interprétés avec autant d'ampleur.

La Science Initiatique (extrait)

Les vieilles légendes mythologiques reprennent aux yeux du penseur une vie étrange. Tous ces dieux jettent leur masque et découvrent leur pur visage solaire, leur visage de sages et de prophètes. Sous le voile de l'olympien, on entend battre le coeur de l'homme. La Sagesse antique, ensevelie dans la profondeur des temples osiriens et dionysiaques, brise ses portes, revient à la lumière. Nous assistons, non pas à une résurrection, mais à une transsubstantiation du paganisme. Ce pain moisi devient Dieu.

Bien entendu, il ne s'agit pas de ressusciter la sanglante stupidité des sacrifices, où l'on immolait des hécatombes devant des statues de marbre. Il s'agit de retrouver les secrets historiques et cosmiques, cachés dans les coffres adamantins des légendes. Ces secrets se révèlent identiques à ceux du christianisme, et de toutes les grandes religions de la terre.

Nostradamus connaissait bien leur science initiatique. Il annonce le grand dévoilement de cette science, qui commença en France par les oeuvres de Fabre d'Olivet, et se continua par les révélations de Saint-Yves d'Alveydre, les études d'Edouard Schuré et de Gabriel Trarieux. La strophe qui l'annonce est sinueuse et bizarre à souhait.