Cette illustre abbaye, fondée en 1070 par des Bénédictins d'Italie, fut ensuite reformée par des disciples de saint Bernard, l'initié, père mystique du Temple. Sans doute, l'abbé de Clairvaux lui donna le nom alchimique d'Aurea Vallis, vallée d'or, Orval ! L'or psychique, ou souffle de Dieu, se transforme en or spirituel.

Nostradamus, dans ce nid de mutations célestes, écrivit La Prophétie d'Orval, qui, par un jeu providentiel, n'apparut qu'à l'aube sanglante de la révolution. Premier jet d'un génie étonnant, examinons pieusement le manuscrit, encore tout poudreux de la poussière des siècles !

Il débute avec les fanfares sépulcrales de Napoléon Bonaparte, continue avec la flûte mélancolique de la Restauration, le lourd violoncelle de Louis‑Philippe, la harpe de la IIème République, les cymbales désastreuses du Second Empire, l'accordéon de la IIIème République, les tambours contemporains et l'orchestre futur. Scrutons le chant des notes prophétiques