Le gouffre en effet s'ouvre de toutes parts dans l'être humain. Il y a le gouffre d'en bas, que d'aucuns nomment l'inconscient et il y a le gouffre d’amour, porte ouverte sur le monde métaphysique.

 

La métaphysique, pour reprendre une parole de François Brousse, est le seul royaume où le diable ne peut poser son pied fourchu. Il apparaît pourtant, notamment dans "Une Aventure de Méphistophélès". Il y apparaît pour son malheur, car un Sage Philosophe lui démontre qu'il n'existe pas.

 

Les Contes de François Brousse font songer à la fois aux "Contes Cruels" de Villiers de l’Isle-Adam, aux "Contes du Lundi" d'Alphonse Daudet et aux "Contes de ma Mère l'Oie" de Charles Perrault. Mais il s'y ajoute une flamme inimitable, celle qui éclaire de messianisme et d’ampleur cosmogonique les profondeurs de l'âme et de l'univers.

Les figures féminines qui passent à travers ces pages passionnées et sereines sont les reflets de la Mère Divine: Isis, Isthar, Déméter ou Myriam.

 

Ce livre nous offre un saphir de sagesse et d’exploration illimitée. Il a comme lointain ancêtre le Conte Egyptien des " Deux Frères ", où l'on contemple le commencement du monde, la lutte entre le bien et le mal, la naissance la mort et la résurrection des Dieux.

En refermant ces pages inspirées, on se demande si l'auteur n'est pas une sorte de Bacchus cueillant dans les vignes de l'Intemporel tes raisins " Etoiles de l'Infini ". Il est tout barbouillé de leur suc immortel.